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Un essai original sur la contradiction majeure entre le court-termisme des financiers et l'horizon long de l'accumulation des connaissances. Depuis les années 1980, le capitalisme connaît une profonde mutation, attribuée en général à la montée en puissance de la finance, devenue force planétaire, et aux nouvelles technologies, qui ont fait entrer les économies industrielles dans la " société de la connaissance ". Pour beaucoup, ce nouveau capitalisme devait profiter à tous ; une vision optimiste brutalement démentie par la crise de 2007-2008. Car les nouvelles technologies favorisent la circulation des idées et de l'information, mais de manière très inégale selon les pays, contribuant à creuser les écarts. Quant à la finance moderne, si elle facilite le développement d'innovations telles qu'Internet, elle est aussi à l'origine de l'instabilité de nos économies. Dans cet essai, El Mouhoub Mouhoud et Dominique Plihon montrent ainsi ce que les crises doivent à la contradiction majeure entre le court-termisme des financiers et l'horizon long de l'accumulation des connaissances. Et ils proposent une vision originale du capitalisme mondialisé : loin d'un " monde plat " mettant en relation les territoires et les travailleurs grâce aux nouvelles technologies de l'information, ce dernier se caractérise toujours plus par l'accaparement des connaissances et des ressources au profit d'une minorité de pays et d'acteurs ? notamment lié aux dérives des droits de propriété intellectuelle. D'où un appauvrissement paradoxal des connaissances et de leur diffusion. Les auteurs explorent alors les conditions d'une alternative pour l'après-crise.