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La compensation est le plus ancien dispositif social utilisé pour réparer un préjudice subi par une personne, dans l’objectif de recouvrer un certain équilibre au sein d’une structure sociale donnée. La compensation écologique étend ce mécanisme à des entités non humaines, en reconnaissant que la nature peut subir des préjudices pour elle-même. À ce titre, la mise en œuvre de la compensation écologique interroge le droit de la biodiversité et les principes éthiques sur lesquels elle repose, mais aussi la faisabilité des actions de restauration d’habitats naturels permettant d’atteindre une certaine neutralité écologique.Si la compensation écologique porte potentiellement en elle une transformation des relations qu’entretiennent humains et non-humains, en mettant en relief les insuffisances liées aux critères de durabilité standards, sa mise en œuvre reste cependant problématique à de nombreux égards. Cet ouvrage présente les facteurs institutionnels, techniques et organisationnels qui conditionnent l’efficacité, tout autant que la légitimité, des compensations écologiques.