Prix public : 8,00 €
Se voir dans un miroir, voilà une confrontation immédiate avec soi-même relativement banale et, d'ordinaire, assez fugace. Le protagoniste de La Dernière Bande va se livrer à une confrontation avec lui-même autrement troublante. « Viens d'écouter ce pauvre petit crétin pour qui je me prenais il y a trente ans, difficile de croire que j'aie jamais été con à ce point-là. » Chaque année, le jour de son anniversaire, Krapp enregistre un compte rendu détaillé de son état et de ses agissements durant l'année écoulée. Chaque fois, il écoute l'une ou l'autre des bandes enregistrées des dizaines d'années auparavant, et il la commente. C'est dans cet éternel retour à son passé que réside maintenant sa seule lumière. Krapp, qui jadis déclarait ne plus rien vouloir de ce qu'il avait vécu, ne peut aujourd'hui exister que s'il parvient à être de nouveau ce qu'il fut : « Sois de nouveau, sois de nouveau. » Il lui faut surtout être encore celui qui, « quand il y avait encore une chance de bonheur », a vécu un instant d'amour. - La Dernière Bande : pièce en un acte pour un personnage avec magnétophone, écrite en anglais en 1958. - Cendres : pièce radiophonique en un acte pour cinq personnages, écrite en anglais en 1959. La traduction française de l'auteur (avec le concours de Robert Pinget pour Cendres) est parue en 1959.