Prix public : 22,80 €
Quel est le rôle des images dans la lisibilité de l’histoire ? C’est la question reposée dans ce livre. Là où Images malgré tout tentait de donner à comprendre quelques images-témoignages produites depuis l’« œil du cyclone » lui-même - le camp d’Auschwitz en pleine activité de destruction – cet essai traite, en quelque sorte, des images après coup et, donc, de la mémoire visuelle du désastre. Une première étude s’attache à reconstituer les conditions de visibilité et de lisibilité – concurrentes ou concomitantes – au moment de l’ouverture des camps nazis. Elle se focalise sur les images filmées par Samuel Fuller en 1945 au camp de Falkenau et sur la tentative, une quarantaine d’années plus tard, pour en faire un montage doué de sens, une « brève leçon d’humanité ». Une seconde étude retrace les différentes procédures par lesquelles le cinéaste et artiste allemand Harun Farocki revisite – et remonte – certains documents de la violence politique. On découvre alors ce que c’est, aujourd’hui, qu’une possible restitution de l’histoire dans le travail des images. Deux essais plus brefs évoquent successivement l’activité photographique d’Agustí Centelles au camp de Bram en 1939 (ou comment un prisonnier regarde les autres prisonniers) et le questionnement actuel de Christian Boltanski sur l’image en tant que reconnaissance, transmission et œuvre de dignité.