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Alors que la noblesse médiévale se définit en premier lieu comme une formation sociale durablement dominante mais qui, à la différence de l'Église, reproduit cette domination de manière charnelle, héréditairement, il est nécessaire de prendre en compte les rapports de parenté dès lors qu'on se préoccupe de comprendre la reproduction durable du pouvoir de cette noblesse. La chose est d'autant plus nécessaire que nos connaissances restent à ce propos mal assurées, notamment faute de travaux suffisants. Si cet ouvrage traite en grande partie de la noblesse allemande à la fin du Moyen Âge, la réflexion et les questions soulevées dans cet ouvrage sont d'ordre général pour l'aristocratie laïque européenne de la fin du Moyen Âge. L'ouvrage est organisé en deux parties : la première concerne essentiellement la question de la sociogenèse (production sociale) de la « maison » noble, c'est-à-dire la reproduction de l'enracinement seigneurial du groupe nobiliaire, par des pratiques anthroponymiques, symboliques, langagières et juridiques (matrimoniales et successorales) qui inscrivent cette catégorie, la « maison », dans un univers de référence. La seconde partie traite de la question de la reproduction de la cohésion du groupe nobiliaire, c'est-à-dire de la manière dont, notamment par les femmes, sont articulées entre elles les « maisons ». L'auteur examine d'abord la manière dont se transforme le mode de représentation (anthroponymique, héraldique et sigillographique) des femmes mariées avant de replacer celui-ci dans l'ensemble des transformations qui touchent les discours parentaux, notamment l'élaboration d'un discours sur le mariage (et non pas la naissance, contrairement à nos représentations) comme le mode d'appartenance au groupe nobiliaire.