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A chacun son style, son combat, sa souffrance lorsqu'il faut quitter le pouvoir? de gré ou de force. Henri Amouroux établit la chronique des dernières années de règne des cinq présidents de la Ve République. En insistant sur de Gaulle, Mitterrand et Chirac.De Gaulle, ou le géant chassé par les nains. Autocrate débonnaire, le Général, en faisant adopter l'élection au suffrage universel, a voulu jouer le jeu démocratique en n'imaginant pas tous les « risques » de la démocratie ; celui d'être mis en ballottage en 1965, celui d'être poussé à aller à Baden-Baden en mai 68 : celui, enfin, d'être battu en 1969. Il se retire immédiatement dans la grandeur du silence. François Mitterrand, ou le pouvoir jalousement conservé. Deux septennats - ce qui nul n'avait réussi avant lui, ce que nul n'aura la possibilité d'accomplir après lui - mais les dernières années assombries par le cancer, alourdies par les « affaires », les étranges suicides, les «révélations» sur son passé. Les socialistes battus en 1993, Mitterrand ne songe pas à démissionner comme l'aurait fait de Gaulle. Balladur installé à Matignon, il intrigue toujours. Il accueille son successeur, le 17 mai 1995? au 5110e jour d'un régime qui était, désormais, celui d'un héroïque agonisant. Jacques Chirac ou le secret bien gardé. Réélu avec 82,8% des voix, lui qui avait obtenu 19,8 % au premier tour, a laissé planer jusqu'au dernier moment le doute sur ses intentions. Se représenter, en 2007, au bénéfice d'une stature internationale due à sa position lors de la guerre contre l'Irak ou ne pas se représenter, bien que sa gestion et d'abord celle de la mairie de Paris - risque d'être sérieusement mise en cause. Alors ? C'est le suspense qui, jusqu'en février 2007, a tenu en haleine la classe politique car Chirac, aux multiples facettes, est un combattant jamais las du combat.