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Depuis longtemps, les géographes contestent le catastrophisme qui s’appuie sur les constats et prédictions de certains savants, souvent enfermés dans leur spécialité et refusant d’admettre la réalité de l’évolution de la planète. Ils ne nient pas les changements environnementaux qui se produisent en ce moment, en particulier dans le domaine climatique, ni la part de responsabilité qui revient aux sociétés humaines en la matière. Ils constatent en revanche que la rapidité des progrès techniques donne beaucoup plus de moyens aux hommes de s’adapter aux évolutions naturelles ou anthropiques en cours et d’en tirer profit, d’enrayer certaines de leurs conséquences fâcheuses et de restaurer des dégradations que l’on qualifie trop rapidement d’irréversibles. Attachés aux faits, ils constatent que la population de la planète atteindra bientôt les 7 milliards, vivant plus longtemps et dans de meilleures conditions que les 3 milliards d’il y a 40 ans. Voici quelques thèmes qui seront abordés, chacun par un géographe. Maîtriser les risques environnementaux, Yvette Veyret, Université de Paris X-Nanterre. Que faut-il penser du réchauffement climatique ? Martine Tabeaud, Panthéon-Sorbonne. Les océans sont-ils déréglés (niveau des eaux, pollutions, richesses halieutiques, etc) ? Alain Miossec, Recteur de l’Académie de Rennes. Va-t-on manquer d’eau douce ? Loïc Fauchon, Président du Conseil Mondial de l’Eau. La biodiversité est-elle en péril ? Georges Rossi, Université Michel de Montaigne, Bordeaux. Une bonne forêt est-elle une forêt bien exploitée ? Paul Arnould, ENS Lyon. 7 milliards d’hommes : la terre est-elle surpeuplée ou vieillissante ? Gérard-François Dumont, Paris-Sorbonne. Peut-on nourrir correctement la multitude humaine ? Les défis du développement, Sylvie Brunel, Paris-Sorbonne. Pour une vision optimiste de la croissance, Frédéric Teulon, directeur de la recherche à l’IPAG...