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La solitude n’est pas à la mode. Ni les introvertis. Le monde des affaires et de la culture appartient à ceux qui parlent haut. L’homme idéal est sociable, a le goût du risque, sait travailler en équipe. Le discret, le timide est presque suspect, son caractère n’est pas adapté à notre monde. L’essentiel est de n’être jamais seul. Susan Cain a mené une enquête passionnante sur l’histoire et les raisons de cette domination. Comment l’extraverti a-t-il progressivement pris le pouvoir ? Comment est-on passé d’une « culture de caractère » à une « culture de personnalité » ? Elle démontre avec des exemples, Chopin, Darwin, Gandhi, Gates, Wozniac…, et en puisant dans les dernières recherches des psychologues, des anthropologues, des sociologues…, comment la créativité des introvertis rayonne sur les entreprises, les arts et même la politique. Non, le brainstorming ne donne pas de meilleurs résultats que le travail solitaire. Non, les banques dirigées par des chefs charismatiques ne génèrent pas des résultats supérieurs à celles animées par les patrons plus discrets. Non, les grandes avancées politiques n’ont pas été réalisées par les plus forts en gueule… Susan Cain prouve même le contraire. Elle s’appuie aussi sur des examens du fonctionnement du cerveau qui tendent à prouver que les introvertis recherchent le calme, car ils enregistrent les stimulations du monde extérieur avec une intensité accrue. Elle rassemble aussi des conseils pour les parents et les professeurs qui ont à faire à des enfants introvertis afin de les aider à profiter de leur sensibilité et à ne pas les faire tomber dans une certaine tendance à la victimisation. 30 à 50 % de la population occidentale serait composée d’introvertis. Le livre de Susan Cain nous apprend à mieux les comprendre. Traduit de l’anglais par Marie de Prémonville