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Notre sexualité et nos pratiques n’échappent pas à la tentative de normalisation d’une société qui culpabilise tout débordement de notre recherche de plaisir (alcool, alimentation, jeux…). Il nous faudrait jouir, au sens large du terme, mais surtout sans excès. Cet essai se propose de mettre à jour les dérives d’une récupération excessive, par la médecine et la psychiatrie, de certaines de nos conduites sexuelles, même excessives, qui ne sont en rien une maladie. Être hypersexuel ne signifie pas être déviant ou malade inéluctablement. Les récents cas, très médiatisés, des frasques sexuelles de personnalité, ont été l’occasion de mettre à jour cette dérive sociale. Tour à tour ont été convoqués les termes de perversion, d’addiction sexuelle ou encore de maladie mentale, qualifiant des conduites qui ne relèvent bien souvent que de l’infidélité, de besoins sexuels au-dessus de la moyenne, de perte de contrôle ou de conduites pénalement condamnables. Ce livre, basé sur de nombreux cas cliniques et une expérience de plus de trente ans de prise en charge des addictions, se propose de redonner à la maladie sa juste place. L’addiction sexuelle ne sert elle pas souvent de prétexte à des conduites, certes excessives, mais qui ne relèvent en vérité que de la morale, de diktats religieux ou d’une vision sociale de la normalité à une époque donnée ? Cette culpabilisation sociale, morale ou religieuse, de certaines de nos pratiques sexuelles, incite de nombreuses personnes à pousser la porte des addictologues ou des psychiatres, alors qu’ils ne sont en aucun cas malades. Mais alors, peut-on définir une sexualité « normale » ? Cet essai tente également d’en cerner les contours mouvants.