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Alors que tout le monde s’accorde sur le caractère essentiel de la maîtrise de l’écrit, les études révèlent une capacité faible des élèves à l’écrit et bien trop peu de temps d’écriture en classe. Ils recopient, cochent des cases, remplissent des « trous » ou répondent à des questions, mais ils s’engagent rarement dans la rédaction de textes longs qui leur permettraient de faire de l’écriture un authentique moyen de construction de soi. Quant aux enseignants, ils ont peu d’outils pédagogiques et s’appuient trop souvent sur les exercices rébarbatifs didactiques des manuels. L’écriture est la clé de la « réussite scolaire », elle permet d’accéder à la pensée et à la culture. Écrire, c’est pouvoir décrire, représenter, symboliser, organiser et, finalement, construire sa pensée. Luc Baptiste montre pourquoi et comment l’apprentissage de l’écrit a été institué dans l’histoire de l’École. Il s’interroge sur une question fondamentale peu explorée : « Apprendre à écrire, c’est apprendre quoi ? » Il analyse les enjeux de l’écriture narrative au regard de l’ensemble des apprentissages scolaires. Et il propose une « pédagogie de l’écrit » qui ne se réduit pas à l’enseignement d’un ensemble de techniques mais constitue un véritable accompagnement de « l’entrée dans l’écrit ». Influencé par Célestin Freinet, il propose de revoir la pédagogie de l’écrit en la centrant sur la narration et en s’appuyant sur le vécu des élèves afin qu’ils y (re)trouvent du plaisir. Car enseigner la capacité à écrire, c’est enseigner la maîtrise langagière orale et écrite. En produisant un voix singulière au milieu des autres récits, l’enfant se construit et s’instaure comme sujet. Remarquablement écrit et documenté, cet ouvrage constitue un élément essentiel de culture professionnelle pour toutes les enseignantes et tous les enseignants du premier degré.