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Les intellectuels de gauche sont déçus, désemparés, désespérés. Mais ils sont. Les intellectuels de droite n'existent pas. La droite en France ne tient que des discours technocratiques ou poujadistes ; elle ne propose aucun dessein politique, culturel, utopique. Un écrivain ose enfin s'insurger : Denis Tillinac. Écrivain réputé «de droite». Mais laquelle ? Celle de l'argent et de ses ayant droit, il la récuse avec Péguy et Bernanos. Celle qui s'est fourvoyée depuis Drumont jusqu'à l'OAS, il la rejette. Puisque le communisme est mort, il prône une contestation inédite du capitalisme qui pourrait déboucher sur un anti-Mai 68 de droite. Ses idées empruntent à Pascal et à Cioran, à Chateaubriand et aux écrivains non conformistes des années 50, au spleen baudelairien et à l'héroïsme gaullien. Cet essai traverse de biais la dérive idéologique d'une génération depuis Cohn-Bendit jusqu'à Tapie. Il montre pourquoi les idéaux de Mai 68 ont abouti à la société la plus mercantile, la plus cynique, la plus vénale, la plus vulgaire et la plus sinistre des temps modernes. En même temps, il pose les jalons d'une pensée que la droite pourrait faire sienne, si elle cessait de mépriser l'intelligence et de vénérer les chiffres. À la typologie classique des droites en France, il faut désormais en ajouter une : la droite mousquetaire.