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En adoptant en octobre 2005 la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l'homme, l'Unesco a montré la capacité du "grand machin" à mener à terme, en à peine deux ans, l'élaboration d'un texte de portée universelle sur un sujet sensible tant pour les citoyens que les États. Ce "tour de force" ne doit toutefois pas cacher les ambiguïtés du texte. En effet, il n'aborde aucun sujet qui fâche. On peut le comprendre du clonage humain, objet d'une Déclaration controversée adoptée par l'ONU en 2004. C'est moins évident pour la recherche biomédicale ou les transplantations d'organes, déjà objets de règles internationales. Ne nous méprenons pas. Cette faiblesse substantielle est consciente. En relevant le défi de cette rédaction, les auteurs ont bien compris que l'importance du texte serait moins dans l'apparente illusion de proposer des solutions éthiques et juridiques à léchelle planétaire que dans le fait d'intégrer les sciences de la vie à une réflexion globale prenant en compte la diversité culturelle et les disparités économiques et sociales. Ceci étant, la déception première pourrait être transformée en une situation plus positive si, profitant de la dynamique déclarative, les destinataires du texte, au premier chef desquels les États, investissaient par leurs actions le domaine de la coopération internationale, comme y incite la Déclaration. C'est en ce sens que cette Déclaration, premier texte de ce type à vocation universelle, ne restera pas lettre morte et apportera sa pierre à la construction d'un monde global mieux équilibré. Les auteurs : Sous la direction de C. Byk, magistrat, Secrétaire général de l'IALESR. Andorno ; M. Bedjaoui ; C. Byk ; E. Doppelfeld ; J. Favier ; F. Gros ; H. Gros-Espiell ; G. Hottois ; C. Huriet ; R. Ida ; M. S. Jean ; G. Kutukdjian ; E. La Rosa ; K. Matsuura ; C. de Paul de Barchifontaine ; N. Ross ; M. Safjan ; D. Simonovic ; H. ten Have ; S. O. Wandiga.