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Si l’histoire de la pensée médiévale inclut celle de ses influences, comme l’histoire de la pensée moderne celle de ses sources, il est alors doublement légitime de se demander ce que peut nous apprendre sur la pensée cartésienne sa confrontation historique avec la pensée médiévale, au contact de laquelle elle s’est formée, et à l’encontre de laquelle elle s’est développée.
Prenant la suite de travaux antérieurs, cet ouvrage d’Étienne Gilson envisage tout d’abord la confrontation dans une perspective génétique (en cherchant dans certaines doctrines médiévales les sources de thèses cartésiennes comme l’innéisme, l’étude des météores ou de la circulation sanguine), avant de considérer plus précisément le rapport de la métaphysique cartésienne et de la métaphysique médiévale à travers l’examen de certains points de doctrine particulièrement délicats. C’est ici notamment que sont rencontrés et éclaircis les problèmes de la critique cartésienne des formes substantielles, du « dialogue » de Descartes avec saint Augustin à l’occasion du cogito, avec saint Thomas dans la preuve de l’existence de Dieu par la causalité de l’idée, et avec saint Anselme dans la preuve dite « ontologique ». Le caractère novateur de la pensée cartésienne se trouve ainsi établi avec une acuité inédite.