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C’est dans le livre II de la <em>Physique</em> que se détermine ce qu’est la « nature ». Aristote y articule cette notion à la fois dans son émergence et dans le sillage de ce qu’il a établi dans le livre I, c’est-à-dire dans l’éclairage de la thèse selon laquelle les principes du devenir sont, selon les cas, deux ou trois : la spécificité, la matière et la privation. Le rapport entre « devenir » et « nature » n’en demeure pas moins ambigu, même s’il est vrai que le devenir a plus d’extension. Cette ambiguïté est due au fait que le terme « nature » déborde le domaine des choses inanimées et concerne aussi ce qui est animé. C’est pourquoi, dans la « physique » aristotélicienne, on doit inclure l’étude du vivant (la biologie) et même l’âme (psychologie).