Prix public : 23,00 €
C’est de la vocation prétendûment totalitaire de la pensée hégélienne que s’autorise le discrédit porté à son endroit par tout un pan de la contemporanéité. La dialectique ne s’ouvrirait à la différence qu’en apparence, ou captieusement, pour mieux la ramener dans les filets d’une omnipotente identité. Ce volume voudrait mettre en avant la thèse inverse. C’est la différenciation de la dialectique qu’on a choisi d’explorer, en donnant libre champ à quelques-unes des manières fort diverses de parler de Hegel aujourd’hui : structuraliste, lacanienne, esthétique, existentialiste, anthropologique, judaïque… Au lecteur de décider si, au fil de ces variations, se dégage un sens<em> un</em>; et, dans l’affirmative, s’il peut être considéré comme totalitaire ou s’il est indissociable de la multiplicité où il s’exprime. Cette indissociabilité inviterait à ne plus parler de variations <em>sur</em> la dialectique, mais à dire plutôt que la dialectique n’est rien d’autre que variations. Et à reconnaître que si aucune des perspectives évoquées ne semblent “forcer” la pensée hégélienne, c’est par une vertu qui lui est propre : la plasticité.