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Dieu, le temps, la liberté : trois manières de poser le problème des rapports du fini et de l’infini. Comment un être fini peut-il être tellement hanté par l’idée de l’infini, qu’elle soit la plus originaire et l’horizon de toutes ses pensées? Si Dieu a tout créé sans ordre ni raison, l’infinité de sa puissance n’est-elle pas son unique perfection? Comment une créature finie peut-elle désirer acquérir les perfections infinies qu’elle conçoit en Dieu sans s’assigner ainsi une tâche infinie? Pour déduire l’infinité des vérités créées du petit nombre d’idées et d’axiomes qui sont innés à son entendement, ne lui faudrait-il pas un temps infini? Mais, faute d’en disposer jamais, peut-elle s’éprouver assignée à une tâche infinie sans éprouver ce mauvais infini comme l’échec d’un perpétuel inachèvement?
En confrontant les analyses de Descartes à celles de Malebranche et de Leibniz, c’est à ces problèmes que les six études ici réunies tentent d’apporter quelque lumière.