Prix public : 17,00 €
De toujours le philosophe a eu un rapport spécifique à la mort, puisqu’il lui faut bien mourir à la banalité quotidienne pour être capable d’y déceler la faille ou la fracture où est susceptible de s’inscrire la pensée. Quand il se trouve que ce que pense le philosophe en question, c’est avant tout la vie, on peut supposer que vie et mort entretiendront, dans l’œuvre et dans l’expérience, un rapport peu ordinaire.
Et Sartre et Deleuze se rejoignent sans doute en ce point énigmatique où « l’Amor fati ne fait qu’un avec le combat des hommes libres », en ce point où il faut jouer même si les jeux sont faits, vivre encore alors même qu’on est déjà mort. Ainsi fait sens l’envol imaginaire de l’épuisé dépourvu de tout possible.