Prix public : 36,00 €
Sur un plan historique, en 1790, la première partie de la Critique de la faculté de juger de Kant mérite d’être considérée comme la principale entreprise de fondation philosophique de l’esthétique de la subjectivité. Mais l’essentiel de sa théorie esthétique, Kant l’a formée bien avant cette date, entre 1755 et 1787, au fil d’un dialogue sans cesse renoué avec la philosophie esthétique du XVIII<sup>e</sup> siècle.
C’est ce parcours méconnu de la réflexion kantienne sur l’esthétique que l’ouvrage reconstitue ici, en marquant trois étapes principales qui forment autant de strates philosophiques que la troisième critique se chargera de réinterpréter. Lien intime entre la beauté et la finalité, affinité entre le goût et la moralité, revendication de validité non conceptuelle du sentiment esthétique : ces trois moments sont autant de clés pour comprendre les « tensions » théoriques qui structurent la Critique de la faculté de juger esthétique.