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Notre époque, aux dires de certains, serait celle de l’espace : ce qui nous resterait en quelque sorte après l’effondrement des grandes eschatologies historiques. Il y a bien sûr lieu de se méfier de l’effet de déshistoricisation produit par une telle représentation, qui conduit trop souvent à négliger que l’espace lui-même a une histoire, entretenant l’image d’un monde tout de surface. Pourtant, au delà de l’illusion constituée par le plan de contemporanéité idéale du marché-monde, il se pourrait que la prévalence de modes de représentations spatialisants de notre monde puisse constituer un gain pour la pensée, en tant que principe de critique de l’idéalisme historique. L’histoire trouverait alors, dans sa mise en relation avec les discours de la spatialité (architecture, écologie, géographie), les moyens de concevoir son inscription dans une effectivité qui ne se plie jamais à l’ordre d’un seul sens.
Les études réunies ici s’inscrivent dans le prolongement de Après la fin de l’histoire : temps, monde, historicité, paru chez Vrin en 1998.