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Les études leibniziennes consacrées au droit positif, telles que le <em>De Conditionibus</em> de 1665, sont encore mal connues pour des raisons d’accessibilité et de complexité. En effet, écrites en latin, imprégnées de références prélevées dans le Corpus justinien (<em>Digeste</em>, <em>Codex</em> et <em>Institules</em>) ou dans le Droit Canonique (<em>Décrétales</em> et <em>Extravagantes</em>) et souvent hermétiques dans leur abstraction apparente, elles ont été délaissées au profit des réflexions jusnaturalistes dont la lecture ne semblait pas requérir les compétences d’un juriste et encore moins celle d’un romaniste.<br />Mais on a ainsi occulté des travaux qui représentent un apport essentiel pour toute philosophie prétendant dépasser l’utilisation superficielle des principes du Droit Naturel dans la question du fondement des legislations positives. Et l’on s’est privé, sans le savoir, des moyens techniques de reconnaître les diverses manifestations d’une raison commune dans le détail du système des obligations conditionnelles. Bien plus, on a totalement méconnu la vigueur et l’actualité d’une enquête portant sur les conditions de validité des dispositions juridiques affectés d’une modalité et soulevant en définitive ces questions esentielles que sont la constituion d’une théorie générale des conditions juridiques, la rationalisation du Droit et les limites de son traitement déductif.