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Commentant Schelling, Heidegger note : « Être et vouloir (perceptio – appetitus); comme [il appert] à partir de la tradition de la métaphysique théologique, là derrière se tient “l’actus” ». Mais, au lieu de mener l’enquête en direction de l’arrière plan où se tient l’actus, Heidegger fait porter son attention sur ce qui se situe au premier plan, c’est-à-dire sur la détermination de l’être de l’étant comme volonté. Si le vouloir se laisse comprendre comme le trait essentiel en fonction duquel la subjectivité de l’ego a été interprété par la métaphysique moderne, l’actus en revance paraît ne pas appartenir en propre à cette dernière : traduction latine de l’energeia grecque, on le retrouve dans l’actus purus médiéval, dans l’actuositas leibnizienne, dans la Tathandlung (l’action de l’acte) fichtéenne et jusque dans la Selbstbetätigung (l’autoactivation) de Marx. Qu’en est-il de cet actus qui semble traverser la métaphysique occidentale sous diverses formes, qui « se tient derrière » les conceptions les plus diverses de l’être de l’étant? Explorer et mettre au jour d’autres possibles toujours recelés par l’ontologie de l’agir : telle est la tâche à laquelle l’auteur se consacre dans le présent ouvrage.