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Herbert Feigl (1902-1988) est le premier membre fondateur du Cercle de Vienne émigré aux États-Unis. Son maître Moritz Schlick (1882-1936), avec qui il correspond de 1923 jusqu’en 1935, exerce une influence sur sa réflexion concernant la théorie physique dans la question du physicalisme. Le problème des fondements de la biologie et de la psychologie, au centre de l’essai de Feigl Le « physique » et le « mental » (1958) ne trouve de solution provisoire que dans les tentatives de la psychologie béhavioriste de se rapprocher d’une conception scientifique du monde.
Une nouvelle forme de langage dans le domaine du psychique est exigible. Cette nouvelle méthode de l’analyse logique définit un nouvel empirisme et un nouveau positivisme. Une nouvelle théorie de l’identité doit être construite entre les critiques de Carnap et les espoirs des neurosciences naissantes. L’autocérébroscopie, son invention du cerveau en train de se voir penser, a été le moyen pour l’empirisme de résoudre le paradoxe de la traduisibilité des énoncés concernant les objets physiques en énoncés concernant les données phénoménales.
En allant de la physique au mental, Feigl propose en philosophie un matérialisme non réductionniste qui renouvelle la traduction des énoncés et qui établit les conditions d’un cerveau conscient de son corps.