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Dans le conflit qui l’oppose à Siger de Barbant et aux autres aristotéliciens radicaux de l’Université de Paris, Thomas d’Aquin (1225-1274) engage toute sa personne et toutes ses énergies, sachant bien qu’il en va de l’intégration ou du rejet d’Aristote. Le conflit déborde la seule interprétation des textes du Stagirite au sujet de l’unicité de l’intellect ou encore de la doctrine sur les accidents eucharistiques : il touche l’activité même de Dieu dans le monde, ses interventions miraculeuses tout particulièrement. L’enjeu n’est pas tant la reconnaissance de l’existence des miracles par les artiens – les artiens les acceptent au nom de leur foi –, mais la place de ceux-ci dans le champ rationnel. En effet, pour eux, les miracles ne servent pas à confirmer la foi, ils sont plutôt objets de foi. En cela leur attitude ressemble à celle des modernes pour qui les miracles constituent plutôt un obstacle à la foi. Ce contexte précisé, apparaît dans toute son ampleur l’importance de la doctrine du miracle chez l’Aquinate, présentée ici suite à une recherche doctorale menée à l’Université de Munich sous la direction du Prof. Dr. Ulrich Horst.