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Répondre à la question de savoir ce qu’est une œuvre d’art peut paraître aujourd’hui plus désespéré encore qu’autrefois, après le vers libre, le ready-made, les installations, les performances, la musique concrète, la danse contemporaine, l’art conceptuel… Certains prennent congé de l’essentialisme qui, disent-ils, prétend mettre en évidence une propriété commune à toutes les œuvres d’art (représenter, exprimer, avoir une forme esthétique). Les œuvres d’art n’ont pas une nature, seulement une ressemblance de famille. Pourtant, d’autres philosophes ont relevé le défi, en proposant des définitions institutionnelles, historiques, intentionnelles ou fonctionnelles des œuvres d’art. Ce livre les examine et propose une définition replaçant l’œuvre d’art dans une perspective ontologique générale. Les œuvres d’art sont des artefacts d’une certaine sorte, avec des propriétés spécifiques (relationnelles) qui les distinguent de toutes les autres choses. Cette définition est défendue contre une conception phénoménologique de l’œuvre d’art comme objet esthétique (Roman Ingarden) et une thèse qui fait des œuvres d’art des événements (Gregory Currie).