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Ce recueil d’études sur Denys l’Aréopagite et sa postérité veut souligner la tradition de sa pensée et les métamorphoses subies à travers ses relectures.
Tradition impressionnante, car nul n’a osé en Orient comme en Occident parler de « théologie mystique » sans se référer au « divin Denys », mais, alors qu’ils citent Denys, c’est leur propre « théologie mystique » qu’Hugues de Balma et Jean de la Croix exposent. De même Maxime le Confesseur et Thomas d’Aquin transforment la conception dionysienne sur la théologie affirmative et la théologie négative. Et la réflexion d’Édith Stein sur la « théologie symbolique » doit davantage à la phénoménologie qu’au néoplatonisme.
Les métamorphoses naissent de problématiques différentes. Maxime le Confesseur veut rendre Denys compatible avec le dogme de Chalcédoine. Thomas, après avoir commenté les Noms divins, se trouve ensuite confronté aux thèses de Maïmonide. Hugues de Balma cherche une mystique affective et non intellectuelle. Et l’expérience des « nuits » de Jean de la Croix s’éloigne de la « Ténèbre » dionysienne.