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À quelle certitude puis-je prétendre dans la connaissance des phénomènes naturels? De quelle nature sont les premiers principes de la connaissance, et comment les connaît-on? Comment une proposition scientifique, en se rapportant à un objet de connaissance, atteste-t-elle ainsi de sa vérité objective? Qu’est-ce qui fait l’unité d’une science en général, au-delà de la multiplicité des connaissances qui la constituent? Sur quel fondement se définissent et se séparent les sciences spéculatives réelles (métaphysique, physique, mathématique)? En vertu de quelle structure la logique et la métaphysique sont-elles articulées?
Telles sont quelques unes des questions fondamentales qui innervent la théorie du savoir de Jean Duns Scot et manifestent l’importance et l’acuité de sa spéculation épistémologique. À ne pas se focaliser sur la seule dimension métaphysique de la pensée du Docteur Subtil, et à la réinscrire bien plutôt à l’intérieur de sa théorie de la connaissance, de ses concepts et de ses problèmes, on pourra s’apercevoir alors qu’au-delà de la refondation de la métaphysique par l’univocité de l’étant, un geste plus important encore s’est produit chez Duns Scot : une autonomisation des principes de la connaissance objective sur la métaphysique, autonomisation qui ouvre un espace métaphysiquement neutre : celui de la pure possibilité objective en général.