Prix public : 26,53 €
Dans cette thèse publiée en 1989, Olivier Chédin propose une lecture originale de la troisième <em>Critique</em> de Kant, qui retrace la genèse transcendantale des facultés théoriques dans le jugement esthétique. Il s’agit avant tout d’éclaircir le rapport d’un pouvoir théorique de représentation avec une faculté esthétique de juger : d’exhiber, dans l’exercice du <em>jugement de goût</em>, l’inauguration d’un <em>pouvoir de connaître</em>. On comprendra alors comment le sentiment esthétique surgit d’une harmonie originaire des facultés.<br />Mais la <em>Critique du jugement</em>, qui opère d’abord une critique du sentiment, propose aussi une critique de la liberté pure : du beau, je suis en effet seul juge, sans loi ni impératif, en face d’une « promesse de bonheur » qui fait, en moi-même, acte de liberté.<br />Sensible à l’apparition d’une <em>présence</em> où s’inaugure l’exercice d’un pouvoir de représentation, l’auteur applique enfin la thèse kantienne à l’élucidation des œuvres d’art – tant celles de l’art classique que celles de l’art non-figuratif le plus contemporain –, suggérant que l’esthétique de Kant n’aurait peut-être pas trouvé en son temps l’art qu’elle méritait?<br />