Prix public : 21,00 €
Linguistique et philosophie logique du langage : deux traditions de pensée que bien des choses opposent. La première est plutôt mentaliste, et orientée vers l’étude de la syntaxe; la seconde, plus préoccupée de sémantique, cherche volontiers le sens dans les conditions de vérité des phrases. Ce portrait n’est pas faux, mais il est incomplet : entre logique et linguistique, les relations n’ont pas été, ne sont pas que d’opposition.
Dans cet ouvrage, les auteurs proposent une sorte d’histoire conceptuelle des interactions fécondes entre les deux disciplines au cours du XX<sup>e</sup> siècle. La première partie, consacrée à la notion de catégorie sémantique et/ou syntaxique, raconte comment les théories a priori de la signification (Husserl, Frege, Russell) ont progressivement donné lieu au programme des grammaires catégorielles, d’inspiration plus descriptive et empirique.
La deuxième partie traite d’un autre épisode, datant des années cinquante à soixante-dix, et lié à la naissance des grammaires génératives : celui au cours duquel l’opposition entre la thèse avancée par Chomsky de l’autonomie de la syntaxe, et l’idée de la priorité conceptuelle de la sémantique, soutenue par des logiciens comme Montague, vient au premier plan.
Enfin la troisième partie traite des recherches tout à fait contemporaines concernant l’étude des expressions indéfinies et des relations anaphoriques qu’elles soutiennent, thème où se dessinent des convergences nouvelles entre l’analyse logique et l’analyse linguistique : la compréhension des rapports entre généralité et référence dans les langages naturels y gagnera certainement en finesse et en adéquation empirique.