Prix public : 19,00 €
Depuis l’Antiquité gréco-latine, on s’interroge sur le lien qui unit le tempérament mélancolique et le génie, la présence du dieu dans l’âme, l’enthousiasme. Médecins et philosophes essaient de saisir les liens qui unissent ces états de l’âme. L’ivresse apparaît alors comme le signe de l’enthousiasme et un moyen de soulager la mélancolie, si on la maintient dans certaines limites. Ce livre s’attache à retracer les métamorphoses subies par ces concepts à partir de la Rennaissance et essaie de comprendre comment leur richesse et leur ambiguïté se sont perdues avec la naissance de la psychopathologie moderne au XIX<sup>e</sup> siècle. L’enthousiasme devient l’hystérie, la mélancolie, la dépression et l’ivresse une conduite de dépendance. La psychanalyse naissante a mieux compris la polysémie de ces notions, et l’œuvre de Jung tout particulièrement peut nous aider à penser autrement qu’en termes péjoratifs et réducteurs les fluctuations de l’âme humaine confrontée au tragique de la vie.