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Quel est le mode d’existence des œuvres d’art? Comment peut-on leur attribuer des propriétés esthétiques? Quel rapport entretiennent-elles avec les pratiques sans lesquelles elles n’existent pas? Pourquoi pensons-nous qu’une reproduction de <em>La Joconde</em> n’est pas l’œuvre de Léonard de Vinci? Qu’est-ce qui distingue les multiples interprétations de la <em>IX<sup>e</sup> Symphonie</em> de Beethoven de l’œuvre elle-même?<br />Pour répondre à ces questions, il convient d’appliquer aux œuvres d’art les concepts les plus fondamentaux de la métaphysique, ceux d’existence et d’identité. Le livre défend la thèse que les propriétés esthétiques, attribuées aux oeuvres d’art, à commencer par la beauté, surviennent sur les choses auxquelles nous les attribuons. Même si les conditions pour l’objectivité des attributions de propriétés esthétiques sont difficilement réunies, elles ne sont pas des projections subjectives. Le dernier chapitre du livre développe une réflexion sur la relation entre une œuvre et son interprétation, moins relative qu’on ne le dit parfois. L’ontologie de l’œuvre d’art permet ainsi de répondre à certaines des interrogations principales de l’esthétique et à nos interrogations sur la nature des œuvres d’art.