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La médecine arabe a commencé à se développer à partir du VIII<sup>e</sup> siècle ap. J.-C. dans la partie orientale du monde arabo-musulman recouvrant l’Iraq, la Syrie, la Palestine, l’Iran et l’Égypte. Cet essor tient probablement à l’importance de l’héritage légué par la Mésopotamie, l’Égypte, l’Inde et la Grèce, héritage dont les Arabes se sont saisis pour le traduire, l’assimiler, l’enrichir et le transmettre à leur tour. Le Maghreb et l’Espagne musulmane participèrent à cette avancée de la médecine arabe : à partir du X<sup>e</sup> siècle ap. J.-C., Ibn al-Jazzâr à Kairouan, Al-Zahrâwî et Ibn Rushd à Cordoue et Ibn Zuhr à Séville vont apporter à cette discipline une contribution occidentale.<br />Les études contemporaines consacrées à ces auteurs sont beaucoup moins nombreuses, les travaux sur l’histoire de la médecine arabe étant pour la plupart menés en Orient. Dans la présente étude, l’auteur se penche sur cette médecine arabo-andalouse à travers l’œuvre d’un de ses plus prestigieux représentants, Abû Marwân ibn Zuhr, que l’Occident latin connaît sous le nom d’Avenzoar. Son <em>Kitâb al-Taysir</em>, dont est ici proposée la traduction, illustre l’état des connaissances médicales au XII<sup>e</sup> siècle ap. J.-C. : les descriptions cliniques, les conceptions pathogéniques, les méthodes thérapeutiques et les moyens techniques disponibles à l’époque se trouvent exposés dans leurs grandes lignes dans cet ouvrage qui servit, durant des siècles, à l’enseignement de la médecine jusque dans les Universités européennes.