Prix public : 24,00 €
On peut lire ce texte selon une perspective phénoménologique : la réduction est souvent le levier de la confrontation peinture-cinéma, et la question du phénomène saturé est le fil de cette investigation. Si l’ouvrage peut apparaître de prime abord comme une suite d’« études de cas », c’est parce que chaque intuition est venue des images fixes et en mouvement, et jamais du calque d’une position conceptuelle sur ces images. On retrouvera, au gré de la comparaison peinture-cinéma ainsi revisitée, quelques questions essentielles de l’esthétique : celle de l’instant prégnant ou celle de la mise en crise du cadre, celle du sublime aussi bien. Un mouvement guide ces analyses, tel un courant dont la trace se dessinerait en se laissant dériver. Cette dérive est celle d’une Aufhebung de la peinture par le cinéma. Mais un retournement s’opère : un contre-courant ouvrant à la surface du cinéma, et parfois comme sur un écran, un remous visible. Alors le cinéma, à ses limites, retrouve l’origine de la peinture : images acheiropoïètes pour Godard, icônes pour Tarkovski.