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Au XVIII<sup>e</sup> siècle, les voyages étaient lents et pénibles. Diligences, auberges plus ou moins confortables ... Des jours pour traverser la France! Pourtant les scientifiques voyageaient beaucoup, et Lalande plus que beaucoup d’autres. Tout jeune encore il avait été envoyé par l’Académie des sciences à Berlin; il devait y remplacer Lemonnier pour effectuer la mesure (conjointement avec La Caille qui se trouvait au cap Bonne-Espérance) de la parallaxe de la Lune. Il eut toujours de bonnes relations avec les astronomes qu’il avait connus à Berlin, comme avec les astronomes allemands de façon générale. Et les correspondances pouvaient suppléer aux voyages.
Lalande noua tout particulièrement avec Franz Xavier von Zach, directeur de l’observatoire de Gotha, des relations scientifiques et des liens amicaux. C’est à sa correspondance avec von Zach que ce volume est consacré. Les originaux des lettres de Lalande n’ont pas été retrouvées, mais à travers les traductions qu’en donne von Zach lui-même, nous avons l’essentiel des préoccupations astronomiques de Lalande à cette époque. Notamment on y trouve la genèse des découvertes de petites planètes par Olbers et Piazzi. C’est véritablement la vie astronomique de cette fin du XVIII<sup>e</sup> siècle que relatent ces lettres passionnantes. Et c’est d’ailleurs à Gotha qu’eut lieu, autour de Lalande, ce que l’on peut considérer comme le premier colloque international d’astronomie.