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Les Philosophes néoplatoniciens après Plotin du IV<sup>e</sup> au VI<sup>e</sup> siècle, en particulier Proclus et Damascius à Athènes, ont fondé leur philosophie de la religion grecque tardive sur un poème des environs de l’an 200 qui leur était présenté comme une suite d’Oracles venant de sages Chaldéens. Puisque l’on y entendait la parole des dieux, c’était pour ces philosophes néoplatoniciens comme une Bible. Ce poème est malheureusement perdu, mais grâce aux nombreuses citations faites par ces auteurs, on peut tenter d’en retrouver des morceaux et, en les rassemblant, de les expliquer. C’est ce travail d’une extrême difficulté que s’est proposé Wilhelm Kroll en 1894 (il avait 25 ans!), sous la forme d’une thèse pour l’Université de Breslau. L’usage universitaire de cette époque voulait que cette thèse fût rédigée et soutenue en latin. Le latin étant devenu une langue peu compréhensible de nos jours, on a jugé utile de traduire du latin en français ce <em>Discours sur les Oracles Chaldaïques</em>. La reconstitution de Kroll est un travail remarquable auquel il est toujours indispensable de retourner. On s’est seulement appliqué à moderniser les références aux textes cités dont on a aujourd’hui de bonnes éditions critiques qui n’existaient pas du temps de Kroll.