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L’éthique du sport est devenue une discipline propre. En se fondant sur un idéal moral en même temps que physique, Pierre de Coubertin avait défini sur le modèle grec l’idée universelle de l’olympisme. Or cet idéal de l’athlète s’est trouvé contesté pour son étroitesse (borné à la virilité), pour son impuissance historique (aisément détourné par les nationalismes de toute sorte), pour son incapacité à répondre aux abus autrement que par la sanction. En vérité, l’éthique du sport est indissociable d’une philosophie du corps propre menant une réflexion sur la capacité du corps, sur sa puissance individuelle d’expression, sur ses techniques. Ainsi pensée, elle peut faire place à l’agentivité éthique des sportifs interrogeant par leur pratique les valeurs sociales dominantes, promouvant des valeurs nouvelles au coeur même de leur action sportive et tirant leur légitimité de la relation qu’ils entretiennent chacun avec leur limite.