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Le retour du réalisme constitue le phénomène saillant de la scène philosophique du début du XXI<sup>e</sup> siècle. De position réputée impossible, il semble être redevenu éminemment désirable. En Allemagne, en Italie, en France, des aspirations réalistes, différentes et complémentaires, contribuent aujourd’hui à reconfigurer un espace philosophique européen. À quoi, cependant, ces nouveaux réalismes s’opposent-ils? Il y a encore quelques années, il y aurait eu des raisons de dire que la polarité de la philosophie contemporaine n’était plus celle de ce que les Modernes avaient respectivement appelé « idéalisme » et « réalisme », mais peut-être du réalisme et du constructivisme, par exemple. En effet, si le réalisme avait été, au XX<sup>e</sup> siècle, régulièrement stigmatisé comme la position non-philosophique par excellence par la philosophie dite continentale, bien rares étaient les philosophes qui se réclamaient de l’idéalisme et ce concept ne semblait plus désigner une option philosophique vivante. Or, aujourd’hui, notamment du fait des récents développements de la philosophie allemande, ce n’est plus le cas. À côté des différentes formes de nouveau réalisme, un certain type de néo-idéalisme est en train de fleurir, sans qu’il soit facile de savoir dans quelle mesure l’un et l’autre s’opposent. Cet ouvrage, en offrant une introduction à la philosophie allemande en train de se faire, essaie de comprendre si une telle opposition est encore pertinente ou le redevient.