Prix public : 30,00 €
Cet ouvrage retrace les liens que des musiciens, des artistes, des poètes et des écrivains ont tissés avec leur environnement sonore. Ce sont eux qui ont tenté, de façon pénétrante, de transformer les bruits du monde, qu’ils soient naturels, industriels ou urbains, en les reflétant dans leur propre création. En partant d’Apollinaire, qui en voulant recréer la poésie se saisit de l’idée du phonographe afin de capter la symphonie du monde, le livre retrace l’influence des observations des créateurs dans les interrogations qui conduisirent à l’émergence des sons artificiels.
L’exploration de ce chemin s’est nourrie des réflexions d’artistes, comme Moholy-Nagy, de musicologues, comme Marina Scriabine, des chercheurs, comme Pierre Schaeffer et bien d’autres : il est nécessaire en effet d’examiner comment la pensée des sons artificiels est diversement invoquée au XX e siècle, jusqu’à nos jours.
C’est bien sûr la musique électroacoustique qui s’est le plus souvent saisie des bruits du monde. Elle les a transformés en matériaux musicaux, et, se faisant, elle a recréé les formes sonores et a induit de nouvelles façons d’écouter. En déroulant cet écheveau, ce livre examine comment la musique concrète, d’abord, puis les diverses musiques électroacoustiques et l’informatique musicale ont, à leur manière, répondu à la question de la maîtrise musicale des sons artificiels.