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Le récit de la création au livre de la Genèse a-t-il, ou non, favorisé la surexploitation capitaliste des ressources naturelles en faisant de l’homme une sorte de maître du créé? Qu’en est-il de la réception de ce récit initial et de ses reformulations au Moyen Âge? Touchant directement aux actuelles problématiques environnementales, ces questions forment le filigrane du présent recueil qui se confronte, sous divers angles pluridisciplinaires, au défi de chercher, dans le legs médiéval, l’origine ou au contraire l’antidote aux brûlants questionnements d’hier et d’aujourd’hui.<br/>Outre une vaste histoire de <em>phusis</em> et <em>natura</em>, on y trouvera traités les thèmes suivants : le rapport de l’homme médiéval à son environnement selon l’archéologie du paysage, l’élaboration au XII<sup>e</sup> siècle de la notion de causalité naturelle et du personnage littéraire de Nature, la « sagesse de la Terre » selon Raimon Panikkar et l’école de Saint-Victor, l’homme comme fin de la nature ainsi que la disparition de la nature à la fin des temps selon les théologiens de l’université médiévale, la fiction comme imitation de la nature selon les juristes médiévaux. Jean Scot Érigène, François d’Assise et Thomas d’Aquin font l’objet de contributions distinctes, dans ce volume que clôt une étude sur le naturalisme dans l’art au XIII<sup>e</sup> siècle.