Prix public : 60,00 €
Rédigé en partie pendant les années de l’occupation, qui en rendaient le thème plus poignant, cet ouvrage retrace l’histoire de l’idéal de la grandeur, dans l’antiquité païenne et le Moyen Âge chrétien.
Le portrait du magnanime qui illumine l’éthique aristotélicienne présente la grandeur d’âme comme une affirmation païenne du moi, aux antipodes de l’abnégation chrétienne. Chez Nietzsche, l’idéal de la grandeur sera inséparablement lié à une révolte contre le christianisme. Le chrétien, pourtant, prétend s’approprier également cet idéal, saint Thomas n’hésitant pas à emprunter à la philosophie grecque la notion de magnanimité. Cette notion apparaît alors comme un cas particulier du problème de l’intégration dans la théologie thomiste de la philosophie aristotélicienne.