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La philosophie contemporaine se pique souvent d’avoir mis au jour le “problème d’autrui”, supposant ainsi que la philosophie ancienne n’avait, jusque là, pas décelé que le rapport à autrui était irréductible à tout autre. C’est ce jugement qu’André-Jean Voelke met à l’épreuve en étudiant sur une longue séquence la philosophie grecque. Dans quelle mesure est-on victime d’une illusion rétrospective, interdisant de percevoir la manière dont les Grecs, d’Aristote à Panétius, ont posé le problème de l’intersubjectivité? Pour répondre à cette question, sans se laisser prendre au piège du perspectivisme historique, l’auteur choisit d’étudier le thème de l’amitié, qui certes trouve ses racines chez les poètes et les tragiques, mais devient un thème commun à Aristote, à Diogène, à Épicure et aux stoïciens.
Au fil conducteur de l’amitié, il suit donc pas à pas l’émergence de l’individualisme et de l’universalisme en fonction desquels les doctrines se situent et se spécifient : comment appréhender la singularité d’autrui? De quelle type de connaissance relève-t-elle? Comment se situer par rapport à elle?