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Les conflits entre l’économie et l’éthique se sont radicalisés dans le champ de la santé depuis le début des années 1970 au fur et à mesure que les questionnements se multipliaient : la mise en œuvre de critère de justice sociale condamne-t-elle les impératifs de coût et de gestion? Et si oui, comment? Réciproquement, les contraintes économiques qui affectent le fonctionnement des systèmes de santé doivent-elles empêcher la mise en œuvre de critères de justice sociale? Ou, dit autrement, l’efficacité de l’allocation des ressources et la maîtrise des dépenses de santé doivent-elles définir une éthique? Avec les conséquences que cela peut avoir pour l’équité de l’accès aux soins.
Les contributions rassemblées dans ce numéro se situent en dehors d’une perspective manichéenne opposant systématiquement l’intérêt et le désintéressement, le calcul et le jugement de valeur… Mais elles ont en commun le souci d’une certaine intégration de l’économie et de l’éthique, en rupture avec le néolibéralisme économique dans sa forme la plus caricaturale, tenant les considérations morales et politiques à l’écart de la sphère économique et prônant un régime de concurrence censé permettre un optimum économique sans souci des inéquités qu’il implique.