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Libéré au Mali en octobre 2020, le père Maccalli avait été enlevé en septembre 2018 par des assaillants à moto dans le village Bamoanga, au sud-ouest du Niger, où il était en mission depuis 11 ans. Les faits se sont déroulés à son domicile, non loin de l'église. « Pourquoi le Seigneur m'a-t-il abandonné ? » C'est la question qui taraude souvent le père Gigi, à la merci de ses ravisseurs depuis plus de deux ans dans les savanes du Sahel et les dunes du Sahara. Chaque nuit, il dormait dans le froid, souvent avec les pieds enchaînés. Une expérience qu'il a partagée avec d'autres otages pendant plusieurs mois. Voici son « cahier de prison » qui oscille entre chronologie et introspection, où alternent des moments de désespoir, alourdis par la pensée constante des membres de la famille et des amis que le missionnaire imagine angoissés et inquiets, et des moments d'espoir. Sans l'aide d'une Bible pour alimenter sa foi, et soumis à un très long jeûne eucharistique, le père Gigi découvre de nouvelles ressources et une nouvelle dimension de vie et de foi : « C'est précisément dans les chaînes, dans cette terrible épreuve que mon esprit est libéré : mes pieds étaient enchaînés mais pas mon coeur. » Le pape François, mis au courant de l'enlèvement, le réconforte avec ces mots : « Nous t'avons soutenu, mais toi, tu as soutenu l'Église. » L'évêque de son diocèse d'origine, Mgr Daniele Gianotti, lui écrit ceci : « C'est précisément toi, victime innocente de complots que nous peinons à comprendre, qui franchit les pas de la fraternité dont nous avons besoin... Combien de fois ceux qui ont les mains liées sont capables de faire bouger ce qui semble inamovible. »