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Mesurer le beau, le génie, la création : une gageure, voire un sacrilège ? Du roman d'aventures à l'art contemporain en passant par la peinture flamande ou la poésie, de l'époque moderne à nos jours, des auteurs historiens, historiens de l'art ou sociologues, font le point sur ce que la mesure a d'ores et déjà apporté à l'étude de la création, et notamment à l'histoire des publics, des marchés ou des réputations. L'histoire de l'art et celle de la littérature furent parmi les premières disciplines à disposer de gisements de sources facilement quantifiables : catalogues d'éditeurs, de bibliothèques, de librairies, répertoires de collections, catalogues d'expositions et de ventes... Pourtant, statistiques, graphiques et cartes n'y ont pas bonne presse. Un usage contrôlé et réfléchi de la mise en série, de la construction de bases de données et de leur analyse quantitative ou formelle ne peut-il pas contribuer à renouveler l'histoire des réputations, des publics, des marchés de l'art, voire celle des oeuvres elles-mêmes ? À partir d'études de cas novatrices, les contributeurs démontrent qu'à condition de mêler intimement les approches qualitative et quantitative, on peut aussi étudier non seulement l'activité d'intermédiaires comme les critiques ou les galeries d'art, mais aussi l'histoire matérielle des instruments de musique, ou encore, au plus près de la création, des choix de programmation ou des collaborations entre artistes.