Prix public : 26,00 €
En 1999 Les sombres précurseurs décrit et théorise les problèmes rencontrés par l'émergence d'une alerte et les controverses publiques qu'elle engendre, notamment autour des questions d'expertise. À travers trois dossiers, les auteurs illustrent les différentes dimensions de l'alerte et de sa validation publique: le dossier de l'amiante, marqué par une « période muette » de quinze ans, celui de la radioactivité qui n'a pas fini de défrayer la chronique, et enfin celui des maladies à prions qui témoigne de l'invention de nouvelles formes de vigilance face aux risques d'un monde en réseaux. Dans quelle mesure peut-on et doit-on institutionnaliser la veille et l'alerte en tant que telles? Y aurait-il une identité du lanceur d'alerte, une sorte de profil sociologique, psychosociologique ou politique? S'agit-il de renverser un rapport de forces, de faire valoir des droits, de contester la légitimité d'une autorité politique, scientifique, professionnelle? S'il y a un parti pris dans cet ouvrage, c'est de redonner à l'inquiétude toute sa positivité en y voyant l'expression que tout être est amené à éprouver: quels sont les indications et les signes du monde sensible auxquels je peux accorder confiance?