Prix public : 35,50 €
Miniatures et peintures indiennesVolume IIRoselyne Hurel 20 octobre 2011[octobre 3]Chrono : 129295Rayon : Beaux-Arts24 x 31 cm, 184 pages, ill. couleurPrix : 35 ?ISBN13 : 978-2-7177-2487-5Tirage : 1 500 ex. Après un premier volume, publié à l'occasion de l'exposition " Miniatures et peintures indiennes " (Bibliothèque nationale de France, 2010), qui présentait des oeuvres d'origine moghole ou deccanie, Roselyne Hurel poursuit ici, avec 1 500 notices supplémentaires, l'inventaire raisonné des oeuvres indiennes du département des Estampes et de la Photographie de la BNF, une collection de 2 500 pièces reflétant les deux faces d'une même culture, islamique et hindoue, deux mondes esthétiques qui, tout en étant éloignés, ont cohabité harmonieusement. Ce volume-ci fait découvrir le second point fort de la collection, quasiment inédit, un fonds provenant de l'Inde méridionale. Il s'agit de peintures illustrant les grands textes post-védiques et épiques - Bhagavata Purana, Kandapuranam, Ramayana -, conservées en recueils très peu consultés. Ces peintures, d'une admirable fraîcheur, constituent une mine documentaire exceptionnelle sur la mythologie et l'ethnographie indiennes et composent un incomparable répertoire de formes, une mine d'or pour qui s'intéresse à l'iconographie hindoue. Les peintres de l'Inde du Sud (moochy) ont produit une imagerie populaire, très synthétique et aux couleurs vives, destinée aux pèlerins qui se rendaient en grand nombre dans les villes saintes. Ces séries de peintures de dieux monstrueux aux innombrables paires de bras fascinèrent les Européens et les artistes s'adaptèrent à cette nouvelle clientèle. Des styles originaux se dessinèrent, variant selon les régions et les villes où séjournaient les commanditaires (Masulipatam, Karikal, Madras, Tanjore, Pondichéry.), curieux aussi des populations si diverses qu'ils côtoyaient : l'usage se répandit alors de représenter les métiers, les castes, les costumes en des suites reliées en albums pour les voyageurs. Ces suites de pièces populaires de facture naïve, parfois qualifiées de bazar paintings, quelque peu méprisées hier comme souvent les oeuvres artisanales ou folkloriques, ont acquis en devenant rares un intérêt documentaire et iconographique précieux.