Prix public : 39,00 €
100 chefs-d'œuvre de la gravure fantastique Goya, Delacroix, Hugo, Doré, Redon... Vogue du fantastique, notamment auprès du jeune public Préface de Tzvetan Todorov, spécialiste incontournable de la littérature fantastique Texte de Valérie Sueur-Hermel (Animal, Rivière, Infernal...), conservateur au département des Estampes et de la Photographie de la BnF " Le sommeil de la raison engendre des monstres " : la légende de la célèbre planche des Caprices, dans laquelle Goya se représente assoupi à sa table de travail et entouré d'animaux nocturnes, pourrait servir d'épigraphe à cet ouvrage comme à l'exposition qu'il accompagne. Profondément endormie ou veillant à demi, la raison s'abandonne aux forces obscures ou simplement inconscientes dans les estampes fantastiques qui dévoilent la face sombre de l'art graphique du XIXe siècle. De Goya à Redon, la veine fantastique traverse le siècle du positivisme et du matérialisme bourgeois grâce à un mode d'expression privilégié : l'estampe. Le répertoire fantastique, d'inspiration littéraire, macabre, diabolique ou cauchemardesque, investit l'art du noir et blanc, langue par excellence des visionnaires. Les maîtres de l'estampe, Eugène Delacroix, J.-J. Grandville, Gustave Doré, Rodolphe Bresdin, Charles Meryon, Odilon Redon ou Félicien Rops, mais aussi des artistes moins connus que l'exposition permet de découvrir tels Alphonse Legros, François Chifflart, Félix Buhot, Eugène Viala ou encore Marcel Roux, partagent une virtuosité à manier les noirs, au service d'un romantisme qui se nourrit de la matière même de l'encre d'impression. Les cimaises du Petit Palais accueillent cent soixante-dix ouvres issues des collections du département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, présentées suivant un parcours chronologique qui suit les trois mouvements du romantisme : celui, historique, de la génération de Delacroix ; le néoromantisme du Second Empire incarné, entre autres, par Doré ; et enfin le post-romantisme fin de siècle, terreau du symbolisme, marqué par les noirs de Redon. L'ouvrage publié par la BnF à l'occasion de cette exposition reproduit une centaine de pièces choisies parmi les plus emblématiques et accompagnées de textes qui en relèvent l'intérêt esthétique, historique ou encore biographique. Gageons que ce catalogue permette ainsi au lecteur de prolonger durablement le plaisir de la visite en lui octroyant le moyen d'approfondir sa vision et sa connaissance de ces estampes à tous égards fantastiques.