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On va à l'hôpital parce qu'on est malade. Pourtant, il y a beaucoup plus de personnes en état morbide chez elles que dans les structures de soins ! Le «bon sens» ne suffit donc pas pour expliquer la demande des prises en charges hospitalières. Le démantèlement significatif des réseaux sociaux est l'un des facteurs les plus puissants de l'accélération du nombre des prises en charges dans les hôpitaux, quel que soit l'âge. Tant qu'il n'y aura pas de stabilisation des capacités de soutien des réseaux sociaux, la pression de la demande perdurera, et avec elle le retard perpétuel des moyens à mettre en oeuvre. Mais cela dépasse le management : il constate ce fait, le mesure, et doit y faire face.Les patients passent par des filières aux caractéristiques spécifiques qui ont des effets très différenciés sur les urgences et sur les Unités de Soins. Il convient impérativement de les repérer et de suivre l'évolution de chacune d'elles. Les prises en charges diversifiées génèrent les charges de travail des soignants. Ces derniers réagissent à la fois individuellement et collectivement de manière là aussi différenciée. Ce sont les variations des charges, plus que leur volume, qui expliquent les modifications des ressentis des journées de travail qu'il faut dissocier des «charges mentales» de long terme. La capacité d'organisation du management est essentielle : il peut agir en manipulant les quantités de facteurs de production, et n'a généralement que peu de prise sur la fixation des prix de ces derniers. En conséquence, ce sont les mesures de ces quantités qui sont importantes, ce qui relativise l'utilité des calculs des coûts toujours sujets à caution.Pourquoi va t'on à l'hôpital ? Pour rétablir une autonomie entamée, et ce par une dépendance momentanée aux soignants, quelle que soit la maladie. Dès lors, le paramètre essentiel de l'efficacité des soins est la variation de l'autonomie, et celui de l'efficience la dépendance. Ceci relativise la maladie comme critère utile au management des unités de soins.