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En 1830, le sang du peuple avait coulé dans Paris, mais il n'avait servi qu'à établir une monarchie bourgeoise, par crainte d'un retour à une république révolutionnaire. En 1848, après les journées insurrectionnelles de février, le peuple put cette fois imposer que la République soit proclamée à l'Hôtel-de-Ville. Un gouvernement provisoire fut institué et présidé par Lamartine. L'enthousiasme fut général dans Paris. Des arbres de la Liberté étaient plantés et bénis par des prêtres. L'Église renouait avec le peuple des travailleurs...En mars 1871, la révolte du peuple de Paris fut la conséquence d'un état de fait qui se résume en plusieurs points. La misère et les difficiles règles de travail auxquelles la classe ouvrière était astreinte perduraient encore malgré quelques avancées. Cinq mois de siège vécus dans des conditions effroyables, bravant le froid et la faim, l'avaient affaibli moralement et physiquement. La capitulation et la présence des Prussiens à Paris ne pouvaient que provoquer un sentiment d'humiliation et de colère après que ce peuple ait fait preuve de patriotisme... Des lois votées à Versailles, réduisant les uns au chômage, d'autres à la faillite, s'ajoutaient à leur misère. Enfin, ce fut le coup de main militaire voulu par M. Thiers pour reprendre les canons gardés par les Fédérés. Croyant à un coup d'État, les Parisiens des quartiers populaires s'opposèrent à l'armée...Dans la deuxième partie de la Chronique d'une histoire comparée, l'auteur souhaite mettre en évidence comment le peuple de Paris, celui qui ne vit que par son travail, fut conduit à se retrouver derrière des barricades pour la conquête d'une vie meilleure. C'est en cela que l'histoire des Guerres de l'Ouest diffère des Barricades du peuple, le premier s'attache à un certain idéal, le second à plus de justice sociale. Chacun d'eux, pourtant, se retrouve dans une guerre civile inversée.