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Face à la suprématie militaire et diplomatique des Anglais et des Français, les Hans, implantés durablement dans cet « Empire du Milieu », étaient devenus à la longue conservateurs, coupés du monde extérieur et arrogants, confinant à la xénophobie. Ces Chinois ne se sont pas rendu compte du décalage stratégique grandissant entre Orient et Occident, d’autant que la dynastie des Qing était sur le point de sombrer, ou tout au moins était en déliquescence suite à une série de mauvaises récoltes dues aux intempéries et de révoltes paysannes, donnant naissance aux « Taiping », mélange de mercenaires et de paysans-soldats. Un empereur, Xian Feng, faible, opiomane et cloîtré dans sa « Cité interdite » et une cour corrompue vont faciliter les Anglo-Français à imposer leur dictat.Les trop faciles victoires des Occidentaux face à des hordes tumultueuses et sans grande combativité des Chinois ont mis à mal leur orgueil quand il leur a fallu se rendre à l’évidence qu’ils devaient se soumettre aux oukases des nouveaux envahisseurs. Avec les pernicieux traités ouvrant son marché aux produits occidentaux, dont celui de l’opium, ils se sont sentis mortifiés. Incapables de résister militairement aux Occidentaux, les Chinois ont tenté d’user de ruses pour retarder les signatures des traités qu’ils ont nommés d’« inégaux ».Ces guerres de l’opium ont été ressenties, côté chinois, comme une humiliation incommensurable, par l’amputation d’une partie de son territoire avec la cession de l’île puis de territoires à Hong Kong, par l’obligation de commercer avec les étrangers et enfin par le pillage puis l’incendie de l’inestimable Palais d’été.Ce livre apporte un éclairage sur la réponse de la Chine aux invasions du XIXe siècle par la stratégie des nouvelles routes commerciales (Belt and Road Initiative).