EAN13
9782720011894
Éditeur
Maisonneuve éditeur
Date de publication
31 janvier 2012
Collection
ITIN. POETIQUES
Nombre de pages
184
Dimensions
24 x 17 x 1 cm
Poids
302 g
Langue
mmm

Les Emprunts À L'Hébreu Et Au Judéo-Araméen Dans Le Coran

Catherine Pennacchio

Maisonneuve éditeur

Prix public : 25,00 €

AVANT-PROPOS:
Le rapport entre le Coran et les sources de la littérature juive écrite en hébreu et en araméen intéressent les chercheurs depuis l’époque médiévale. Personne ne peut nier la présence de ces sources dans le Coran, bien que parfois, il faut reconnaître que les liens se manifestaient par une transmission orale. La recherche moderne a pris le relais et a cherché à approfondir et à systématiser les points de contacts entre ces deux mondes qui se manifestent aussi bien par les idées et que par des aspects linguistiques. Le travail le plus connu qui a été réalisé au XXe siècle est celui d’Arthur Jeffery. Nous lui sommes très redevables par le fait qu’il a collecté une quantité considérable de matériaux et par son analyse appropriée malgré le peu d’outils disponibles à son époque. Mais, il est également notoire qu’il a laissé du travail à faire ou à refaire.
L’intérêt de Catherine Pennacchio pour le monde juif-hébreu et le monde musulman-arabe l’a amené à assumer ce défi. Après avoir étudié et fait une synthèse du travail de Jeffery, elle a relu le Coran à plusieurs reprises pour y découvrir la présence de termes judéo-araméens. J’ai d’abord lu sa thèse comme membre du jury de son doctorat 2010-2011 et ensuite le présent ouvrage avec beaucoup d’intérêt. J’apprécie les résultats significatifs de ce travail. J’ai été impressionné par sa capacité à distinguer les éléments sémitiques communs des éléments judéo-araméens et arabes. Un exemple particulier, qui démontre les résultats remarquables de cet ouvrage, se manifeste par le mot ءَلاَج ğalā' qui est un reflet du mot et de l’idée de תולג gālūt (exil) en hébreu. Il est curieux qu’aucun de ses devanciers n’ait vu cet exemple magnifique des liens entre les deux cultures et les deux langues.
La recherche étymologique est parfois chaotique, les suggestions problématiques sont quelques fois considérées comme des données incontestables. Ce n’est pas le cas dans ce travail. Les études étymologiques des emprunts lexicaux coraniques qui sont présentées dans la thèse et ici sont faites avec connaissance et prudence, et pour cela elles sont pleines d’informations et d’arguments convaincants.
Je souligne le travail immense et minutieux que l’auteur a accompli en construisant une base de données du vocabulaire du Coran qui l’a aidé dans ses recherches et lui a fait découvrir des petits détails tout en manipulant un grand nombre de vocables. J’espère que la publication de ce lexique du Coran suivra celle de cet ouvrage. Je félicite l’auteur pour le service qu’elle rend par ses travaux aux arabisants et aux hébraïsants. En véritable chercheur, elle poursuit ses investigations dans le domaine de l’étymologie sémitique et j’espère qu’elle va nous fournir d’autres travaux.
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